EC moderne : Beaucourt, (AD90) 1 E 009
Années : 1793-1912
Description :
N : 1793-an IV
D: 1793-an IV
M : 1793-an IV
NDM 1-6 : an V-1864P
NDM+PM 7-16 : 1865-1903

TD : 1793-1912 (pour la période 1803-1912 les td sont issues de la collection des tables cantonales de Delle cotées ADTB 1 E TC DELLE)
Entité(s) concernée(s) :
Dépouillement :
Cette archive est entièrement dépouillée ; en ont réalisé le dépouillement.
individus ont été relevés dans actes.
Détails :
Évolution démographique

La ville de Beaucourt connait une croissance démographique soutenue dés la fin du XVIIIème siècle, qui s'intensifie encore au milieu du XIXème.
Cette croissance est évidemment dûe à l'usine Japy, qui draine un nombre considérable de familles ouvrières originaires de toute la France et des pays frontaliers.

Cette entreprise sera, sous le 2nd empire, la 2ème plus grande entreprise française (3200 employés en 1851). Elle connaîtra son apogée dans les années 1880.

Son fondateur, Frédéric (au XVIIIème siècle on écrivait Friderich) JAPY, est né le 22 mai 1749 à Beaucourt (les registres paroissiaux de Dasle, que LISA a dépouillés, ne sont pas conservés pour cette époque) de Jacques et Marguerite FAINOT. Son père était maréchal férrant, maire et ancien de l'église (luthérienne).

On trouve en revanche dans les états civils anciens et modernes le mariage de Frédéric et de Catherine AMSTUTZ (originaire de Sigiswill BE) en 1773 et les naissances de 13 de leurs 16 enfants, de 1779 à 1800.
Il manque à l'appel les 3 ainés : Frédéric Guillaume, né en 1773 à Grange-la-Dame, Clémence (1775) et Louis Frédéric, né en 1777 à Montbéliard.
Les deux fils aînés, avec Jean-Pierre (né en 1779 à Beaucourt), dirigeront l'entreprise d'horlogerie à la suite de leur père (elle deviendra alors l'entreprise Japy Frères).
Le premier, dit 'fils aîné', ou 'Fritz', sera maire de Beaucourt de 1800 à sa mort en 1854. Son neveu Adolphe lui succèdera.

Lien extérieur : Frédéric JAPY

Les courbes d'état-civil de Beaucourt montrent une belle régularité :

Les irrégularités majeures concernent les décès en 1832 et 1854.
Ces deux pointes correspondent aux '2ème et 3ème pandémie' de choléra.

La plus violente est celle de 1854 : alors que la moyenne des décès est de 4 par mois à cette période, ils se montent à 20 en août de cette année, à 28 en septembre et surtout à 136 en octobre, avant de redescendre à 15 en novembre.
Cette effrayante maladie emporte jeunes et vieux, y compris le 'patron' Frédéric-Guillaume JAPY, le 16 de ce funeste mois d'octobre.
Cette même année, Pacini découvrira le responsable de cette infexion : la bactérie Vibrio cholerae, ou bacille virgule, mortelle en 3 jours dans la moitié des cas (en absence de traitement).