
Ce document est très particulier.
L'auteur, sans doute prêtre à Saint-Cosme, a tenté, sur l’ensemble de sa paroisse et au delà, de faire un travail qui s’apparente à de la
généalogie. La table a été constituée avant le milieu du XVIIIème siècle, et complétée jusqu'en 1782.
D’autres, ici ou là, ont été tentés par cette entreprise1. Ils n’avaient pas les méthodes et encore moins
les outils d’aujourd’hui… Par contre, celui-ci disposait de sources aujourd'hui disparues. C’est ce qui rend son travail particulièrement intéressant.
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Au début de la table, liste des registres paroissiaux de Saint-Cosme. Le plus ancien datait de 1672. Aucun d'eux n'a été retrouvé à ce jour. |
Le dépouillement de cette source « secondaire », que nous avons effectué il y a une 10aine d’années, nous a posé des problèmes.
Il a fallu d’abord comprendre les indications de l’auteur, puis décider d’une méthode d’indexation.
Le document
Globalement, le document apparaît comme une synthèse des familles ayant vécu dans la paroisse de Saint-Cosme ; auxquelles l'auteur a souhaité ajouter celles dont il avait eu connaissance, dans les paroisses environnantes (Angeot, Vauthiermont, rattaché à Saint-Cosme jusqu'en 1764, mais aussi Bretten, Traubach et Bellemagny)
Ce document s'apparente à un arbre généalogique, au sens où, pour chaque personne, figure, quand ils sont connus, les lieux et dates de naissance et de décès, et, pour chaque couple, le lieu et la date du mariage.De plus, l'auteur a tenté de relier entre elles les familles par filiations, comme on le verra plus loin.
Mais, sa présentation "mono-dimensionnelle" le fait se heurter au problème évident de la multiplication par deux du nombre d'ancêtres à chaque génération. Comme il associe son travail généalogique à une indexation alphabétique des patronymes, il est la plupart du temps conduit à faire figurer plusieurs fois la même famille.
Par exemple, le couple François CLERC x Marie MONNIER va apparaître d'abord dans les C, puis dans les M.
De plus, l'auteur n'a semble-il pas fait de brouillon, ce qui le conduit à des redondances, des présentations assez confuses, des variations sur les nom et prénoms, et quelques (rares) contradictions.
Voici quelques détails.
Les couples
3 exemples :![]() | ![]() |
couple avec année et paroisse de mariage (Bretten) | couple avec paroisse de mariage (Angeot) |
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couple avec année de mariage |
Les généalogies

Voici à gauche un bel exemple de famille sur 4 générations.
La succession des générations est indiquée par les numérotations littérales a-, b- etc.
Par exemple, ici, Cosme GUITTARD est fils de Rose DUPIN et petit-fils de Denis DUPIN et de Claudine MATTHIAT
Cette présentation est fonctionnelle pour la généalogie descendante. Elle se complique dans les cas d'unions multiples, comme ici :

Ève n'est évidemment pas la 3ème épouse de Jacques, mais sa fille.
Il n'est en revanche pas possible de savoir qui est sa mère. D'autres éléments permettent d'établir qu'il s'agit de Magdalena.
Ce système, peu pratique, laisse parfois place à des erreurs :

Ci-contre, il est clair que Joseph HATTENBERG n'est pas le fils de Jean Ulrich, mais plus probablement son frère.
Il devrait donc être numéroté "b", et non "c".
Présentations hermétiques
Ici l'auteur a sans doute ressenti le besoin de présenter des liens familiaux particuliers. Il introduit pour la première fois une liste numérique (1, 2, 3, 4)
Nous n'avons pas compris le sens de cette numérotation. Mais chacun des individus qui sont cités sont par ailleurs répertoriés, et cette liste apporte sans doute peu de nouveau.
Notre dépouillement
Nous avons dépouillé cette archive dans la foulée des registres d’état-civil ancien, et nous lui avons appliqué, peut-être à tort, des principes similaires.
Il a fallu faire des choix pour éviter, autant que possible, de faire apparaître plusieurs fois le même individu ou le même couple, sans risquer de perdre des informations contenues dans l'archive. Nous avons voulu avant tout gommer les ambiguïtés, en acceptant certaines redondances.
Ce travail, bien que révisé avant la mise en ligne, est sans doute encore perfectible. Nous sommes à votre écoute pour l’améliorer.
Notes :