(=Abscheid) recès d'Empire (procès-verbal des anciennes diètes germaniques), ou plus généralement d'une assemblée

très prob. = arquebusier.
on trouve usuellement hacquebutier ou équivalent :

(haqquebuttié)

concession généralement héréditaire de la jouissance d'un bien (le plus souvent une terre) moyennant une redevance (cens) annuelle en argent ou en nature ; bien ainsi concédé (5)
À noter que dans les textes du secteur, le terme "cense" (s. f.) remplace celui de "cens" (s. m.), attesté par 13.

(accoutrer) pourvoir, installer, préparer, arranger (5); on trouve plus souvent racoustrer

5 : cours d'eau artificiel ou naturel, aux bords rehaussés, susceptible d'être réglé au moyen de vannes (canal, bief)

(= attenir) ; divers sens, dont (5) estre attenu de = être tenu de

(ajourner) souvent : convoquer

amodiataire ; celui qui prend un bail à ferme (5), et non pas amodiateur

(amoisonner) donner à bail, affermer (5)

alors (que) (5)

faire du feu (5)

= hache (3 cite aitche à Montbéliard)

abords d'une maison, dépendance (5)

commodité, outil, ustensile (5)

arbre, ou partie d'un arbre ? Terme assez courant.

prob. pour allée. 13 donne pour allée : chemin de ronde sur les murs d'une ville, mais ne mentionne pas la forme alle ; à contrario, le mot "allée" est très rare ; on le trouve néanmoins ici, en 1540, pour une notion sans aucun doute identique à celle de alle ; un rapprochement avec celle des chaffaux est tentant, ainsi qu'avec le terme thilliat

à côté (13, qui cite une source à Montbéliard)

5 donne, pour la Bourgogne, "Droit prélevé sur les marchandises" ; il peut donc s'agir d'une sorte d'octroi, au sens de la construction abritant les agents chargés de faire payer ce droit.

(andain) mesure de la largeur d'un pré, correspondant à celle qu'un faucheur peut couper

impôt appliqué principalement sur le vin, de l'allemand ohmgeld (= umgeld) (13)

= annexion ; avec, peut-être, réaménagement d'une chapelle ou autre bâtiment ; pour l'occurrence, en 1442, le prieuré de Meroux est uni au chapitre de Belfort (AD90 1 G 67)

terres, biens qui font partie d'un domaine, d'une région ; dépendances (5)

ouvertement (5), explicitement

cautionner, fournir une caution (5 pour apleigier) ; de plaige : celui qui se porte caution

coffre (2) ; ici, le plateau ou la benne d'une charrette, ou son contenu.
Il n'est pas certain que la 3ème occurrence se rapporte à cette même signification.

probablement au sens de "coffre" (5)

brûler, incendier (5) ; p. p. : ars ou ards

crépir (5)

participe passé de ardoir.

prob. pour "âtre" (cheminée ouverte)

arcade, voûte, arche d'un pont (5)

(également la haule) la halle ; l'orthographe varie selon les époques et les scripteurs : alle, halle, asle ...

asseoir (6), installer

"bien, immeuble sur lequel est assigné un cens", mais aussi "acte par lequel est stipulée l'assignation" (5)

10 donne : mettre à couvert, à l'abri (entrée achota)

(atourner) 5 donne le sens général "mettre dans tel ou tel état" ; ici, par extension, garnir, et plus précisément aleviner

autour

(ou accung) = aucun : (au sens positif) quelque (5), un ; au pluriel : aulcungs : des

(ou alnote) pour aunette, 13 donne "longueur d'une demi-aune" ; l'aune est une mesure de longueur ; deux unités nommées aune étaient utilisées en Comté ; il est possible que l'aunotte soit la plus courte des deux (~ 0,82 m)

abaisser, abattre (5)

tranchée pour conduire l'eau (5) ou auge (13)

(de l'allemand Bader) tenancier d'une étuve, étuviste (12, qui indique que le mot lui paraît plus spécifiquement belfortain que montbéliardais) ; a donné le patronyme Badaire ou Baudaire dans ce secteur.
À distinguer du "badaire" provençal (celui qui bade, ie. qui admire la bouche béante) ; l'individu de la citation est aussi appelé Michel BADAIRE (cc6 vue 202)

(ou bache) parait bien différent de "bâche" ; il semble s'agir d'un dispositif en bois associé à une herse (cf. ratel) ; pour baiche, 2 indique "fourche"

une sorte de poisson (brochet ? ; cité par 5, qui ne fournit pas plus de précision). 9 le mentionne dans une liste de "poissons qu'il est impossible d'identifier avec précision.

Fossé, d'après 6 et 2 (ou boille) ; dans les 2 dernières citations, il semble s'agir d'ouvrages plus élaborés (le travail semble avoir été confié à des couvreurs, et le terme "fossé" est très largement employé. Un document intitulé "Guide des fortifications ..." (1614-1616) par Claude Flamand, ingénieur du duc de Wurtemberg (AD25 ECM 5031), parle de boillot (on pourroit aysement entrer la nuit es fausse braye ou boillot en cest endroit ...) ; 18 le transcrit avec pour commentaire : "Il semblerait que ce mot signifie une tranchée militaire qui va en serpentant mais sans angle."

13 ne donne que des sens apparentés à "terrain bas, dépression".

porte bannière (= banneret) (10)

bannerette : girouette en forme de bannière (15) ; 13 : banerote : petite bannière

verbe courant, dans l'expression "ni circonvenu ni bareté", figurant dans de nombreux actes notariaux = tromper (13)

(voc. juridique) mainmise, séquestre ; voir aussi débarre

barrières ?

peut-être = barri : rempart

il pourrait s'agir d'une variante de bersail ou bersalz : allée où on tire à l'arbalète (13) ; voir aussi baissal

accessoire (ou partie) d'une fontaine (pour bassin, 6 donne "récipient en forme de casserole à long manche servant à puiser l'eau dans un cuveau")

en dehors des sens ordinaires, "pièce d'artillerie, bouche à feu" (5)

= battoir : maillet pour battre le chanvre ou le drap ; actionné par la force hydraulique, comme la schliffe.

ressort de juridiction seigneuriale hors des villes formées en commune (5)

abée : système d'ouverture et de fermeture d'une écluse de moulin (5)

expression désignant dans nos sources un religieux, chargé en particulier du prêche à des occasions particulières

prob. bénir ; 13 signale benegi comme variante de "béni"

6 donne "boulin", dans le sens métonymique de "pièce de bois utilisée pour les échafaudages"

mesure de capacité pour les grains, pour le vin ou pour la chaux (2) ; le 3ème exemple prouve qu'à Belfort (comme à Montbéliard, signalé par 2), le bichot vaut 24 quartes. On rencontre aussi bechie dont le sens paraît similaire.

bief

billet ?

atelier de blanchissage (5)

fer blanc ?

probablement le contre-poids de la bascule, pour un pont-levis ou un puits (3 : boitche)

13 donne bonne-femme comme équivalent à sage-femme, au sens d'accoucheuse, ce qui correspond à nos occurrences, où ces personnes sont attachées à la ville (on accouchait au domicile) -mais probablement rémunérées par les familles-.
M. Ouerd cite le serment prêté au XVIème siècle par les matrones ou sages-femmes de la ville, prévôté et vicomté de Paris.
Mais il peut s'agir plutôt des femmes qui font l'école aux petits, d'après la seconde occurrence

? ; cf. bruit

Grand feu, que l'on allumait dans les campagnes le soir du 1er dimanche de carême (13) ; cette fête était ainsi appelée Fête des Bordes (ou des Brandons) ; une foire se tenait à cette occasion (Belfort)

borne

(ou bochir) boucher, au sens de fermer (une pièce de terre). À la mauvaise saison, après les récoltes, les bêtes sont en vaine pâture et vont librement ; mais au printemps, il faut enclore ("boucher") les prés où elles sont, afin de les empêcher de divaguer et d'aller brouter dans les cultures (8) ; nombreuses occurrences.
Dans le CC4/13 (1540-1541) c'est le verbe "clore" qui est utilisé : "pour ne pas avoir clos..."

boue

situés au niveau et au nord du château primitif, deux emplacements appelés "(vieux) bourg" et "bourg Résot", figurés sur les plans anciens (Corret, Papuchon), indiquent des implantations anciennes de quartiers de la ville.
La citation 2 montre bien que ce quartier fut autrefois bâti, mais qu'il ne l'était plus en 1540.

forme usitée au début du XVIème siècle pour le Bourg Resot, ancien quartier urbain situé sur la colline du château ; voir aussi le Vieux Bourg

filet à pêcher en forme de grande poche (3), à mailles serrées, dont l'usage est prohibé

boutique

type de culture ; une sorte d'orge ?

lieu marécageux ; terme dérivant du haut allemand Bruoch (1)
nombreux toponymes dérivés en Franche-Comté et dans les Vosges : Breuches, Breches, Breuchotte, Breucheux, Bruches, Broches, Bréhies etc.

prob. = broc (5 donne brouc)

ou broche (5 cite : Vendre à broche. "Vendre (le vin) en le tirant au fur et à mesure, le vendre au détail").

brochet

cf. bruche

peut-être bru (13 donne bruy)

sans doute pour buisson

tuyau de bois pour la conduite des eaux (6)

plusieurs sens au mot "bure", dont "barre de bois placée derrière une porte d'une grange pour la fermer" ; mais aucun ne paraît convenir pour cet objet associé au travail des caqueliers

chou cabus (6)

(ou caquelier) fabriquant de caquelles

cave

élément en poterie entrant dans la construction des fourneaux (2)

entrée en Carême, Mardi-Gras (2). Équivalent à Carême prenant.

(ou carron) éléments d'un carrelage (6), brique -pas toujours en accord avec le contexte- :

dans l'occurrence ci-dessous, élément de couverture en terre cuite

carreler (5) ; revêtir de carrons

(ou quartault) baril contenant un quart de muid (5)

ou cartand : cf. quart d'an

pierre taillée pour la construction des murs (6)

= quarteron ; unité de commercialisation de certaines denrées (2) ; quatrième partie d'un cent (5), donc vingt-cinq

mesure de capacité ou de surface ; "on devait au meunier une casse par quarte moulue" (6)

ruse, tromperie (5) (cf. adjectif "cauteleux") - même sens que malengin -

langage subtil et de mauvaise foi, artificieux ; 13 donne caviller et cavillation

(dans un cas celice) cerise ou en lien avec "celon" : chanvre (3)

repas, et plus précisément communion du jeudi saint (5)

renseigné, averti (5)

terme peu courant et ancien : sorte de redevance ou de servitude (5)

(ou chafaulx, chaffealx, chaffeaulx) ; 4 donne les sens échafaudage, estrade, hourd.
C'est ce dernier sens qui s'applique dans nos archives ; il s'agit d'un échafaudage fait de planches en encorbellement au sommet d'une tour ou d'une muraille.

Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1868 ; via Wikipedia

De Villèle, pour les comptes du XVème siècle, écrivait :
"Les allées, galeries charpentées recouvertes de tuiles ou de bardeaux, courant le long des murs à l'intérieur, subirent de nombreuses modifications au cours du siècle".
À sa suite, le GDÉC, dans sa plaquette de 1978 identifie ces chaffaux à ces allées, soit en fait la partie intérieure des hourds (à gauche sur la figure ci-dessus).
Voir aussi thilliat et alles.

on pourrait penser à une déformation de l'allemand Schäferei = bergerie (Schäferei -> Chefferie - nom d'un quartier à Grandvillars - , Schäfer -> chaffre = berger) ; mais le substantif est ici masculin ?

bande de terre non cultivée, servant de pâture, en lisière d'un champ, d'un bois, le long d'une haie ; terres mises en réserve et défense ("défens") pour le pâturage des bestiaux.

(= chambrière) femme de chambre, servante

construction de nature inconnue ; aucune occurrence après 1527

2 et 5 donnent "faire paître (le bétail) dans les champs"

gros vase, cruche ; aussi mesure de capacité (6) ; cf. tine

pour chanlate, 4 donne : gouttière.

être contigu, pour une pièce de terre (terme local) (6)

Aucune autre référence à ce terme n'a été détectée. Se rencontre dans la description des limites d'une pièce de terre. Pourrait être équivalent à "coin".

(chape) Vêtement liturgique en forme de longue cape, posé sur les épaules et agrafé par devant, souvent richement brodé, que portent l'évêque, le célébrant, les chantres, etc., pendant l'office.
Pour sa réception au chapitre, un chanoine devait verser un droit d'entrée dont une partie importante était constituée par une chape, ou sa valeur ; par extension, ce droit d'entrée est appelé chappe. Il est probable que, souvent, le versement de cette somme était remplacé par la cession d'une rente, ou d'une obligation. Comme sur la première citation.

charpentier

(ou chapuiser) tailler, couper le bois, en vue de sa mise en œuvre (5), effectuer un certain travail de charpenterie

châlit (cadre du sommier) (5)

en patois local, panier (7)

charretier, celui qui conduit un chariot (5) ; en particulier, le chariot de la ville, "chariot de messieurs (du conseil)"

chêne

(ou chaussié) chaussée (2 et 6) ; en suivant 5, à noter qu'il peut s'agir d'une voie publique, d'une levée (digue), ou même d'un canal (cf. roiche)

Variante de chatel (ou chedal dans 10, qui la signale), au sens de capital dans l'occurrence 1 : les bouchers, agréés par la ville, recevaient une somme leur permettant de s'installer, et de démarrer l'achat de viandes.

châtiment, punition (13) ; on trouve aussi le verbe chastoyer (punir) et l'adjectif chastable (punissable)

(=chaitre, chartre) prison (5 pour chartre ; les formes chaitre et chastre, qui semblent employés indistinctement à Belfort, ne sont pas documentées).
À Belfort, située dans une tour, appelée Tour de la Chastre ; le terme "chastre" a semble-t-il fini par désigner la tour elle-même.
Il est par là fort possible que le sceau de la ville, constitué d'une tour crénelée surmontée d'un toit, soit une représentation de ladite tour de la Chastre, ou qu'il lui ait été assimilé, ce qui explique la seconde citation.
Il existait dans l'île de la Cité à Paris une église paroissiale Saint-Denis-de-la-Chartre, qui portait ce nom de par son voisinage avec une ancienne prison.

castreur

(ou chaffour) four à chaux (5)

le sens le plus courant est cabanne ; pour chevanne, (11) donne "feu allumé à l’occasion de fêtes au moyen âge, le plus souvent en un endroit élevé des villages. Principalement pour fêter la Saint Jean d’été ou la fin du carême, on fabriquait de grandes pyramides de branchages décorées à leur sommet, de guirlandes de fleurs. Un ancien du village avait le privilège d’y mettre le feu. En fait, c'était nos feux de la St Jean".

petit poisson ; peut-être à rapprocher de chevesne (poisson)

= chauveau ; unité de capacité ; à Montbéliard, équivaut à 1/2 pinte, soit 0,57 l (2)

chaux ; la ville de la Chaux-de-Fonds s'est appelée "Chaz de Font".

principalement rencontré au sens métonymique de "trajet"

conduits pour l'évacuation des eaux (pluriel de chenal) (5)

chanvre, chenevis (2) ; cultivé dans une chenevière.

chanvre, ou toile de chanvre (terme bourguignon) (5) ; cf. poillerie

mesure de capacité des liquides ; 2 et 6 indiquent qu'elle correspond à 20 tines, ce qu'ils évaluent à Montbéliard à 1100 litres ; 6 ajoute qu'il s'agit vraisemblablement de la charge utile maximale d'un attelage.

terme très courant dans les actes notariés ; en résumant les définitions données par 2, il s'agit d'une maison en ruine, mais plus souvent d'un terrain ayant été construit, ou à construire, en opposition à un terrain destiné à la culture ; on peut penser qu'il est par conséquent aplani, et défriché.

terrain qui entoure une maison (13 pour chesayement)

prêtre, clerc, enfant de chœur (5)

cendre (forme attestée par 13) ; utilisée par exemple dans la fabrication de mortier

demande, requête ; plainte, doléance (5)

porte-clef (fonction) ?

clous (2)

(ou cugnat, quongnat) plusieurs sens pour cognat, dérivé de "coin", dans 13 ; aucun cependant ne correspond aux 3 premières occurrences relevées, qui décrivent plutôt une sorte de tige métallique renforçant un ouvrage de maçonnerie, ou de charpente.

jugement, décision d’un tribunal, avis demandé à une assemblée (10)

souvent employé au sens de "comme"

(ou compeller) contraindre par justice (5)

appartenir, revenir de droit (5)

qui est chanoine avec d'autres (5)

l'occurrence (où la lecture "conche" est plus probable que "couche") désigne probablement une auge pour préparer le mortier

(ou conduz) canalisation servant à l'évacuation des eaux (égout) ; à noter, à Belfort, la formation d'un surnom-patronyme "du Conduict", attaché à une famille dont des membres seront appelés ultérieurement "nobles hommes Conduict de Rosemont", puis "de Rosemont".

= corroyer : pétrir, malaxer (du mortier), revêtir de corroi (15)
Dans notre citation, est également mentionné une installation en bois servant à cette opération : le conreur / courreur.

prob. installation ou local destinée à conrer, ie. à préparer du conroi ; dans la citation 2, le terme courrois (conroi) est certainement employé dans ce sens

15 donne :
- pour corroi, couroi ou conroy : lit de terre glaise dont on revêt les parois des fontaines, des canaux etc.
- pour conroy : terres très argileuses et imperméables.
Il est donc impossible de trancher entre ces deux orthographes.
Pour conroi, 5 donne : terre non cultivées, en jachères (2 et 6) : couche d'argile ou de glaise utilisée pour l'étanchéité d'un bassin (*2).
On trouve aussi le verbe conrer (cf. tosne) ; conroi / courroi peut aussi être employé au sens du terme conreur.

donner un contrordre, renvoyer une armée (5)

(coupot)
• unité de mesure pour les grains (occurrence 1)
• unité d'aire pour les champs, utilisé principalement pour les chènevières (oiches) (occurrence 2)
(2)

tuyau en terre, en bois, ou en métal, servant par exemple à amener l'eau des sources aux fontaines.
l'usage de 'cors' est particulièrement important dans les systèmes d'adduction d'eau (cors de fontaines) ; la plupart du temps, il s'agit de rondins de bois évidés en leur axe ; voir louge

mesure de volume, encore usitée, pour le bois de chauffage

clerc, prêtre, enfant de chœur (5 pour chorial ou coriel)

homme tirant à la couleuvrine

travail de serrurie ; sans doute variante de crouchot (crochet) par métathèse.

corde ; sans doute graduée, pour permettre la mesure des terres, en cordes

(ou corgon) équipement militaire (source : revue d'arme 1605) Peut-être en rapport avec gourgon, une sorte de javelot :
"Borel et Roquefort regardent comme autant de variétés du dard ou javelot de la milice française le carreau, l'esclavine, l'esparre, le gourgon, le groffe (...)" (16)
Mais la seconde occurrence évoque plutôt un élément d'armure.

étymologiquement, "cornet" ; dans l'occurrence, "bout" (5), extrémité, et même "pré étroit" (13)

= corroyer ; mais, même si, comme pour courer, on emprunte au vocabulaire de la tannerie, le sens ici est plus généralement "rendre étanche".

écoulement ? (5)

curtil (jardin) ; orthographe curieuse relevée dans le CC5/2 (1548)

rideau, tenture (5)

(ou corvaisier) cordonnier (5)

(coton) bourre textile préparée pour garnir ou protéger (5)

pour crane ou cranne, 13 indique "grue, appareil servant à soulever les fardeaux" ; compatible avec l'occurrence

crible (creslot = passoire dans 2 et 6)

?

en plus des sens modernes, "proclamation émanant d'une autorité (pour annoncer, ordonner, interdire qqc. ...)"

prob. crochet

? ; vu l'occurrence, le sens pourrait être proche de crosse : béquille, étançon, ou de croche : crochet

(aussi prob. crove) corvée (5 cite crowee, crouvée comme variantes de corvée dans des textes de l'est de la France)

(aussi cristhet) petite pièce d'argent, kreuzer ; cruchart en français et cruchet à Montbéliard (6)

ou cuier : cuir

(ou cuignat) : "petit coin", dans des sens divers.
Entre autres, 13, pour cuignol, donne "sorte de gâteau", "brioche", "morceau de gâteau en forme de coin" (on ne doit pas être loin du moderne "quignon de pain"). Dans l'occurrence 1, il pourrait s'agir d'une pièce, d'un moulage ayant cette forme.
Dans l'occurrence 2, il s'agit sans doute d'un coin servant à ouvrir une fissure rocheuse.

(cuillère) sorte de gouge servant à percer les cors de fontaines

(ou curien) morceau de cuir ; droit sur le cuir (4)

par analogie, fourche formée par 2 branches d'arbre (4)

courtoisie, civilité, grâce, bon office (5)

sens incertain ; à noter le tréma (umlaut ?) dans l'occurrence, qui pourrait marquer une origine germanique

cuivre ; 13 donne couivre, couvre et covre
cf. crellat

(voc. juridique) levée de mainmise ; cf. barre

agitation, bagarre (5)

Souvent dans le sens de "décision judiciaire relative à la saisie et la vente des biens d'un débiteur" (5) ; fréquemment après son décès

notifier publiquement la dépréciation ou suppression d'une monnaie (13) ; décriement, ou décri : acte l'annonçant officiellement

(ou diforain) = forain : celui qui ne demeure pas sur les terres du seigneur (15) : bourgeois non résident à Belfort

déblayer (5)

(département)
1) départ (occurrence 1)
2) partage ; (occurrence 2) arbitrage de justice (entre la ville et les seigneurs de Morimont)

endommagé ; cf. racoustrer

(ou desbammir) 2 donne "déboiser" ; tailler ?

(debrosseur, debroisieur) menuisier, ébéniste (2)

dégager (5) ; 13 donne aussi "dégager la couche supérieure d'une carrière pour atteindre la bonne couche", et "creuser, excaver" ; substantif : descombre

découvrir ? ; voir aussi alle

utiliser, dépenser (v, 9)

désentravé (d'après 13)

détruire, abattre, démolir qqc. (5)

perturber, empêcher, gêner, troubler (5)

pierre plate (6)

deviser

fait de donner, donation (5)

damoiseau, petit noble, jeune homme (9)

(= douté) dans le contexte, équivalent de "redouté" ; la formule "très puissant et très redouté seigneur" sera courante, pour les hautes personnalités, au XVIIème siècle

dans l'occurrence : édifier, élever, agencer (une construction, une structure, un engin...) à partir d'éléments (5) ; sens similaire à lever

synonyme d'embossoir (3 pour emboussu)

entonnoir (5 pour embossoir) ; éventuellement gros entonnoir utilisé pour les vendanges

amende

près (5)

(ou empronter) = emprunter (5) ; dans la citation, le sens n'est pas très clair : qui a emprunté, qui a payé ?

forme systématiquement utilisée dans les textes de la période autrichienne pour la ville d'Ensisheim, où se tenait le siège de la régence ; cf. Terre

(enchercher) rechercher, étudier, examiner (5)

13 donne des définitions relatives à des subdivisions d'un coffre, ou d'une boîte.
Dans l'occurrence, le sens semble différent.

= envoyer ; dans la citation : offrir (5)

désigne l'outil, sorte de tarière, servant à creuser les bûches de bois pour en faire des cors (2 pour envirenat). Cf. louge et mouche

éborneurs (cf. bosne)

équarrir (le bois ou la pierre)

guet, tour de garde (2 pour escharguay et diverses formes)

sorte de ciseau, de burin (5, 13)

four à chaux (chaufour) ?

surveiller, faire le guet

conduit, gouttière, rigole

ce qui échoit par succession, succession, héritage (5)

eclatou, exclatou ; ouvrage essentiellement en bois

= escohier : pelletier, tanneur, mégissier (5)

couper, étêter (un arbre) (2 pour escoulonner)

(écorcheurs) troupes armées sévissant en France au XVème siècle, se livrant à divers pillages et actes de guerre

drainer

lot, pièce de terrain ?

Droit perçu sur la vente des grains, mesurés par émine / hémine (mesure évaluée à 2 bichots en Bourgogne)

(lecture incertaine) ? 13 signale espanalx : échelle

2 : espart = barre de bois pour bloquer une porte de l'intérieur.
6 : esparre = pièce de bois.

élément de construction ; renfort ?

essart, endroit défriché (10); nombreux lieux-dits, comme la prairie des Essapeux à Vézelois, les Essapeux à Bretagne, Charmois, Chaux, Roppe, etc.

10 donne pour seul sens "battre (le linge)", et récuse ceux donnés en plus par 13 : défricher, ébrancher, pourtant employés ici, en lien avec essapeux

(= aissendre) : bardeau (5) ; plus souvent essandrette ou essandrotte : pièce de bois utilisée en toiture, ou pour la fabrication des tuiles (citation 1)

prob. essieu

Étal où l'on expose les marchandises" (5)

étal ; 13 précise "étal de boucher"

attacher (4 pour estachier etc.)

étal, au sens de la table où un marchand expose sa marchandise à la vente (6 et 5) (au pluriel, estaux) ; également support (autel) pour une chapelle (2nde occurrence)

prob. étançonner

étrenne

couper (13)

cf. husseriez

= essarter : défricher (la variante n'est pas référencée)

(= excès) ; peut signifier plus particulièrement : outrage, voie de fait, violence (5)

(ou fessin) fagot, fascine (5)

prob. pour fasce, dans le sens de baguette (5)

= fardeau : ballot (5 cite RAPONDE, Comptes La Trémoille, 1396-1406 : ... lieur de fardeaux, ... pour XL aulnes de chanevas pour corde)
cf. moiche

atteindre qqn ou qqc. à la suite d'un mouvement imprimé à qqc., en partic. à une arme, frapper qqn ou qqc. Frapper qqn, donner un coup à qqn (avec ses mains, avec une arme de poing...) (5)

ferrer d’argent : garnir d’argent (5)

fer

fagot, fascine (5 pour faissin)

fessou pour 2, fessus pour 6 (variante de fossoir) : houe

= feu (2)

= fief (citation dans 5)

sans doute francisation du mot vierer = monnaie de 4 deniers en usage à Montbéliard, Thann, Strasbourg … au 16e siècle

grande pièce de bois posée de travers pour supporter les chevrons (5)

(ou pie) dans le système d'assolement triennal, division du finage mise en culture deux années sur trois (la troisième année, laissée en jachère), ou une partie de cette division appartenant à un agriculteur ; le terme français est 'sole' ; semble utilisé aussi au sens de finage.

?

souche d'un arbre (10)

contracter un mariage avec une personne d'une autre seigneurie et justice que celle du seigneur ou hors de la terre sujette à son droit de mainmorte (5)

hêtre (nombreuses formes mentionnées par 2 et 10 (fou, faou, faug ...)

garnir l’intérieur (avec de la terre)

fourneau, ou petit four (aussi fournez, fornot...) ; il s'agit d'une petite construction fixe en briques (un kachelofen ou un kunst) garnie extérieurement de faïence et intérieurement de glaise.

fossé

virole de fer entourant le moyeu d'une roue (6 et 5 pour le synonyme frette dans un texte bourguignon) ou d'un tuyau de bois ; sens proche de vierre.

ou frieste ; partie de toiture ; il s'agit probablement du faîte : 13 signale des formes en frait. ou friet. Et 17 donne frétières : faitière, et renfrita : remettre des tuiles faîtières.
Ces tuiles ont une valeur largement supérieures aux tuiles communes : en 1624, 133 sols les 100, contre 12,5 (BB2)

frotter ; rabotter ? frieter est par contre proche de fretter : consolider, en particulier par des bandes métalliques.

à frire ; 5 donne frissoire. Cf. quasse

Initialement une maison religieuse située dans le vallon du même nom (commune d'Andelnans) ; il s'y tenait jusqu'au début du XVIIème siècle un marché d'une certaine importance, fréquenté par les villageois des environs, et particulièrement par les belfortains, le 1er mai et le dimanche suivant ; au point que le terme finit par désigner la période entre ces deux dates, dans nos comptes belfortains (d'après Revue d'Alsace, vol. 22, 1871)

fruits : toute production agricole : fruits, légumes, céréales, et même l'herbe

feuille (variante mentionnée par 5)

espèce, ou catégorie de poissons, ou d'animal aquatique ; à rapprocher de feullet (4 : "selon nous, espèce de poisson")

étoffe dont la chaîne est en fil et la trame en coton (5)

(gagière) bien engagé, caution, engagement (5)

récolte, moissons (5)

(ou gay =guet) homme du guet (5, forme mentionnée par 13)

(=guetter) faire le guet (comme gaite)

construire une cloison : 5 propose en effet différents sens (orner, créneler...) pour garlander / gallander ; ici, il s'agit plutôt d'un verbe associé au galandage (cloison en bois ou en brique) de 13 et à la galandure (cloison intérieure) de 2.

Ruelle, venelle, passage étroit entre deux maisons (10)

porte à claire-voie, grille, balustrade ou clôture, de l'allemand Gatter «clôture ou porte à claire-voie» (13)

(= jet) Dans les occurrences issues des comptes de la ville : redevance, impôt, sa répartition (5) ; cf. gecter ; on trouve aussi la forme giste, que 5 signale comme variante de jette.

calculer, compter, répartir (une imposition) (5) ; cf gect

gens d'armes (sans caractère officiel), troupes d'hommes armés

cf. jectuns

gobelet.
La ville possédait un "trésor" constitué de pièces d'argenterie : gobelets, cuillères...

en plus des sens modernes : entretenir, gérer

le sens de ce mot est sans doute proche de "crampon" (métallique) ; en effet 13, et d'autres à sa suite, donne pour le verbe français grabber (venant de l'allemand grabben) le sens "unir par des crampons" ; il cite l'expression "crampon à grabber"

(ou graice) grâce : ce titre de civilité ne nous est apparu que pour une personne : le baron Jean-Jacques (II) de Morimont ; noter la tournure inattendue ("la grâce de Monsieur", au lieu de "sa grâce Monsieur")

volée d'escaliers (6 donne pour "gres" : marches d'escalier)

(ou hochbuste, hocquebeuse, ...) arquebuse ; voir hockhe

piocher, de l'allemand Hacke : houe, pioche. Le mot haquette est courant localement pour désigner une petite pioche munie d’une langue d’un côté et de deux dents de l’autre. Cf. chaz

(harnais) équipement d'un homme d'armes, armure (5) ; cet équipement n'est pas toujours métallique : la meilleure illustration disponible est sans doute ceci :

d'après une reconstitution des troupes de la guerre de Trente ans,
exposée au musée des Armées de Stockholm

hâter

prob. herbe haute, broussaille

?

arquebuse ; le mot est issu du moyen néerlandais hakebusse (13)

(ou hocque) armes à feu, portative ou non ; les 3 premières occurrences se rapportent à des sortes de pièces d'artillerie, alors que les suivantes sont des armes individuelles, identifiables à des arquebuses ; 13 définit hoque / hake (de l'allemand haken) comme une arquebuse ou une grande arquebuse

vêtement ; 6 indique le substantif hocquetton au sens de "manteau à capuchon allant jusqu'à terre" ; ici, vu le pluriel, il s'agit peut-être d'un vêtement différent.

sens général : hébergement (5)

(ou uisselot) petite porte (5 pour huisselet) ; 13 donne euchelot à Montbéliard

(ou eusseriez) prob. huisserie

là (lieu où le locuteur n'est pas) (5)

solliciter

(indiction) entre autres significations, "année dans l'exercice d'une charge" (5)